Directrice exécutive du Centre interdisciplinaire de recherche en opérationnalisation du développement durable (CIRODD)
Révolutionnaire tout sourire, Laure Waridel est tombée dans la marmite de l’engagement citoyen lorsqu’elle était petite. Au cours des 25 dernières années, on l’a vu porter les bottes de travail de grands chantiers écologiques et solidaires autant que les gants de velours du développement durable. Femme de cœur et de rigueur, elle a mené des études doctorales sur l’émergence d’une économie écologique et sociale à l’Institut des hautes études internationales et du développement (IHEID) de Genève, ce qui lui aura valu l’obtention de la prestigieuse bourse Trudeau.
En 1997, alors âgée de 24 ans, Laure Waridel publie son premier essai : Une cause café. Elle y présente le fruit des recherches qu’elle a menées dans une coopérative de café au Mexique à la fin de ses études à McGill. Cet ouvrage la propulse sur la scène médiatique, lui permettant de lancer avec force le commerce équitable au Québec, concept alors quasi inconnu en Amérique du Nord.
C’est aussi ce qu’elle a fait au sein d’Équiterre, une organisation qu’elle a cofondée en 1993 et pour laquelle elle a présenté plus de 250 conférences, principalement au Québec, mais également en Ontario, en Colombie-Britannique, aux États-Unis, en Europe, au Mexique, au Sénégal et en Colombie. On ne compte plus les nombreuses entrevues qu’elle a accordées, ni les chroniques Ses livres Acheter c’est voter et L’envers de l’assiette sont rapidement devenus des best-sellers au Québec, devenant des références pour le développement du commerce équitable et de la consommation responsable.